A propos des portraits

Lorsque j'avais entre 18 et 20 ans, je me suis déjà lancée dans les portraits exécutés en dessin des artistes du moment. J'ai ensuite totalement abandonné les crayons et le dessin pour 
me concentrer sur ma carrière professionnelle. 

Ce n'est qu'en 1986, lorsque j'ai acquis ma maison, que j'ai repris le dessin et à nouveau, je me suis mise à faire des portraits. Pour bon nombre d'amis, sur base d'une simple et bonne photo j'ai fait leur portrait ainsi que le portraits de leurs enfants. Un jour, un de nos amis m'a demandé de faire le sien. Je n'étais pas satisfaite du résultat, cela d'autant plus qu'il avait un visage "quelconque" soit sans caractéristique particulière. Je le lui ai apporté malgré tout. Son fils, en le voyant, s'est écrié : "Mais c'est papa !" Il fallait donc croire que mon travail était malgré tout réussi. 

J'ai dessiné + de 60 portraits. J'ai montré mon travail à la Galerie Cigarini, notamment le portrait de Jean-Paul Belmondo. Une personne de passage, le voyant, l'a immédiatement acheté. Romano Cigarini m'a suggéré de passer à la peinture, ce que je n'osais faire.

Tout en continuant le dessin, j'ai participé à un concours "Le Grand Trophée AURUM, à Montreux. J'ai présenté 3 réalisations et je suis arrivée dernière au classement. Sur 54 exposants (164 tableaux), j'ai obtenu le 10ème prix. Lors de la distribution de ceux-ci, j'ai été la première a être nommée. J'étais bien loin d'imaginer que j'allais être citée. En ce moment précis, j'aurais voulu me cacher sous terre tant j'étais gênée. M'Hamed, comprenant mon état d'âme, m'a poussée sur le devant de la scène. Je devais être rouge pivoine. Ensuite j'ai pris contact avec les autres nominés pour les féliciter. Leur suffisance m'a terriblement heurtée. 

Les trois réalisations présentées lors de ce concours ont été exposées à la Galerie Cigarini. L'une d'elles a été achetée par un Américain pour Fr. 2'000.--. Romano et Ugolina Cigarini sont venus à Nyon pour m'apporter cette somme. J'étais bien sûr très fière de ce résultat et je vous montre 
le dessin qui a été vendu


"Que ce soit Zeus, 
Ra ou les autres"
70 x 60

Romano insistait toujours pour que je prenne les pinceaux. 
J'ai suivi son conseil et c'est ainsi que ma première toile est née. Une main. 

La montrant à M'Hamed, pas du tout sûre de mon travail, il m'a montré la différence entre le même dessin et la toile que je venais de réaliser. "Y'a pas photo, m'a-t-il dit". Et les comparant, j'ai bien dû reconnaître qu'il avait raison. Et c'est ainsi que j'ai abandonné le dessin en faveur des pinceaux.

retour